L'esthétique du film
Face caméra et en voix off, Thomas Chansou témoigne de son parcours médical et ses impacts sur la vie de tous les jours. Différents séquences viennent illustrer ses propos, avec des images d'archives, des analyses et bilans médicaux, des dessins...
Et parce que le réalisateur se sent parfois comme un être bricolé et rafistolé par la science et la médecine, ce film insert des extraits de films d'horreur et de science fiction des années 20, 30 et 40 pour illustrer ses pensées et sentiments.
Charly est vivant fait de nombreuses références à la musique, au cinéma et notamment aux courts-métrages Foutaises(Jean-Pierre Jeunet), Omnibus(Sam Karmann), El Secdleto de la Tlompeta(Javier Fesser), Le petit frère d'Huguette(Jacques Mitsch)...
Le format 4:3 de Charly est vivant correspond à l'esprit de portait, de témoignage et de journal intime en utilisant des cadres assez serrés.
Avec une image qui alterne entre la prise de vue reportage et des plans plus cinématographiques, le noir et blanc de ce film conforte cette idée de portrait.
Mais cette image n'a rien de nostalgique et ne cherche pas à "imiter le passé", mais plutôt à trouver une esthétique en harmonie avec ce documentaire intemporel qui bascule sans cesse entre le passé et le présent qui ne font plus qu'un (de la découverte de la leucémie en 1983 aux effets secondaires des traitements et leurs répercutions actuelles).